D É C L A R A T I O N :

Pas de CANDU pour la Turquie


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Pour des motifs d'ordre économique, environnemental et éthique, nous nous opposons à la vente de deux à quatre réacteurs CANDU à la Turquie par Énergie atomique du Canada limitée (EACL) et le gouvernement du Canada. L'opinion publique en Turquie s'oppose fortement à l'énergie nucléaire; de plus, il est maintenant reconnu qu'un avenir énergétique fondé sur une forme de développement qui soit vraiment soutenable ne peut se faire qu'à l'exclusion de l'énergie atomique. La récente décision prise par Ontario Hydro de fermer sept de ses dix-neuf réacteurs en service alors qu'ils n'ont atteint que la moitié de leur durée de vie prévue est une preuve irréfutable que les réacteurs CANDU ne sont pas viables, qu'ils se trouvent au Canada ou ailleurs.

Les contribuables canadiens ont déjà fait cadeau de plus de 15 milliards de dollars en subventions à EACL, et chaque nouvelle vente d'un réacteur CANDU contribue à augmenter le fardeau financier de ces mêmes contribuables. Le contrat avec la Turquie va nécessiter un financement à 100 pour cent des coûts et va mettre par le fait même le gouvernement canadien dans une position de haut risque. Ces coûts s'élèveraient à 4 milliards $ pour une vente de deux réacteurs. Qui plus est, il est bien établi qu'EACL a versé des pots-de-vin, dans le passé, pour obtenir des contrats de vente de réacteurs.

Depuis l'accident de Tchernobyl, plus personne ne peut prétendre que l'énergie nucléaire est sécuritaire. Contrairement au mythe véhiculé par l'industrie nucléaire canadienne, les CANDU ne sont pas plus sécuritaires que les réacteurs d'autres types. Et ils ne sont pas propres, non plus: même la marche normale d'un réacteur CANDU entraîne le déversement dans l'environnement de grandes quantités de tritium, un polluant radioactif cancérigène. L'énergie nucléaire ne peut pas non plus résoudre le problème du réchauffement de la planète. Un avenir énergétique vraiment soutenable, tant pour le Canada que pour la Turquie, doit plutôt être fondé sur l'efficacité énergétique et sur les formes renouvelables d'énergie.

Le Canada devrait plutôt se pencher sur la possibilité d'imposer des sanctions économiques à la Turquie, pays où de graves abus des droits humains ont été documentés. Ces abus comprennent la torture et l'exécution de prisonniers qui sont pratiquées de façon courante et systématique; les « disparitions »; et les assassinats par des escadrons de la mort. Le pays se trouve à toutes fins pratiques en état de guerre civile, faisant la lutte depuis plus de quinze ans à des groupes d'opposition armés.

La vente de réacteurs CANDU comporte aussi un risque de prolifération des armes nucléaires, à cause, d'abord, de l'incontournable création de plutonium comme sous-produit, et aussi par la possibilité de transfert de la technologie nucléaire vers de tiers pays.

Si elle se réalisait, la vente de réacteurs CANDU à la Turquie serait une erreur tragique tant pour les citoyens canadiens que turcs. Le gouvernement canadien ne doit pas soutenir financièrement ce projet de vente de réacteurs. Les coûts économiques, environnementaux et éthiques de l'exportation de CANDU sont simplement trop élevés. C'est pourquoi nous réitérons : « Pas de CANDU pour la Turquie ».

Ottawa, septembre 1997.


Oui, nous endossons cette déclaration:
Pas de CANDU pour la Turquie!



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